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COMMUNIQUE DE PRESSE : Prévenir les noyades mais suspendre les leçons de natation : Paradoxe ou non-sens ? Les deux mon capitaine !

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Roxana Maracineanu, Ministre Déléguée Chargée des sports, tweetait ce jeudi 14 janvier 2021 lors d’une visite de classe bleue à Poitiers où 25 enfants suivaient une semaine de natation : « Pour prévenir les noyades, il faut acculturer les enfants à l’eau dès le plus jeune âge, quand ils sont les plus vulnérables ». Quelques heures après, le Premier Ministre annonçait en direct à tous les français la suspension de l’ensemble des activités physiques en intérieur pour les mineurs.

Paradoxe ? Non-sens ? Assurément les deux sans aucun doute.

 

Un constat dramatique et sans appel

Depuis 4 ans, on note une explosion des noyades d’enfants, qui constituent plus d’un tiers du millier de noyades recensées durant une période estivale (1.169 accidents de noyade recensées entre le 1er juin et le 30 août 2018 par Santé publique France). Il s’agit de la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans en France, mais les enfants de moins de 6 ans sont les principales victimes, et donc une population à risque.

Si la plus grande partie des noyades arrive en eau libre (mer, lac et rivière), ce sont les accidents en piscines, surtout familiales, qui ont le plus fortement augmenté ces dernières années. On note d’ailleurs un accroissement du nombre de piscines privées en France (environ +50 000 chaque année).

Face à constat dramatique et sans appel, il est nécessaire, comme le précise dans son tweet notre Ministre Déléguée Chargée des sports, d’apprendre à nager dès le plus jeune âge. Il s’agit là d’un enjeu majeur en matière de santé publique, et reste le meilleur moyen d’éviter les noyades.

 

Une solution dijonnaise : l’apprentissage dès 4 ans, sans aucun danger sanitaire

Aqua-City est un club de sport talantais dédié aux cours aquatiques mais aussi à l’apprentissage de la natation pour les enfants et les adultes. Son gérant fondateur, Anthony CORNILLAT, est un ancien nageur de haut niveau. Il a créé ce centre familial 100% aquatique voilà 10 ans, qui se trouve être aujourd’hui l’unique structure de la Métropole à apprendre à nager aux enfants dès 4 ans, à raison de 1.500 enfants par an.

Aucun cluster n’a jamais été constaté dans les piscines, et il a par ailleurs été démontré qu’il n’y avait aucun danger face au virus.  L’eau y est filtrée, désinfectée et désinfectante. Les traitements permettent de répondre aux normes physiques, chimiques et microbiologiques fixées par la réglementation sanitaire, et sont capables d’éliminer les micro-organismes – dont les virus -. Il n’y a aucun risque sanitaire. Il est donc tout à fait possible de continuer l’apprentissage en cette période.

 

Une catastrophe pour les enfants : la suspension des cours d’apprentissage de la nage

Après un premier confinement entre mars et mai 2020, durant lequel toute la France a été à l’arrêt, un second confinement a obligé Aqua-City à fermer à nouveau ses portes fin octobre pour 6 semaines. Alors que les scolaires continuaient quant à eux de pratiquer toutes les activités physiques intérieures et extérieures, cette piscine privée n’a même pas eu de réponse du Cabinet du Préfet de la Côte d’Or alors qu’elle demandait une dérogation d’ouverture pour les enfants. Lue mais ni entendue, ni respectée… Non-sens et injustice à outrance…

Un 3e tour de vis est donné en ce 14 janvier 2021 : alors que les commerces continuent de recevoir des centaines, des milliers de personnes sans contrôle pour la majorité, y compris le dimanche désormais, le Premier Ministre annonce la suspension de toutes les activités physiques en intérieur, pour les mineurs. Jusqu’où ira-t-on et jusqu’où mettrons-nous en danger nos plus jeunes ? Pas d’activité physique certes, mais plus encore, sans apprentissage de la natation, combien d’enfants ne sauront pas nager à l’approche des beaux jours ? Combien de noyades pourra-t-on comptabiliser comme dommages collatéraux des décisions absurdes liées au COVID-19 ?

 

Une catastrophe économique pour cette entreprise familiale : les aides ? Quelles aides ?

Alors qu’aucune visibilité n’est donnée aux structures fermées, il est systématiquement impossible d’anticiper les reprises, et donc de vider le bassin. Dès lors, les milliers d’euros de charges inhérentes au maintien de telles installations dans des conditions sanitaires irréprochables continuent de courir, sans aucune recette en face. Alors, Aqua-City ferme, puis ouvre, puis ferme, puis ouvre à nouveau.. avant de refermer… définitivement un jour ?

Il est annoncé des aides, mais qu’en est-il :

– Des gérants, qui ne touchent ni salaire, ni chômage partiel n’étant pas salariés, ni aide quelle qu’elle soit alors que l’Urssaf des indépendants, ex RSI, continuent de les ponctionner et ne répond à aucun mail, aucun courrier ?

– Des petites structures comme Aqua-City dont le Chiffres d’Affaires est loin du million d’euros mensuel permettant de toucher une aide de 70% des charges fixes ? Seules les grandes chaines nationales sont concernées.

– Des promesses que toutes les entreprises en bonne santé seront accompagnées et qu’aucune ne fermerait ses portes ? A-t-on oublié ce premier discours de notre Président en Mars dernier ? Pourquoi certaines entreprises fermées ou partiellement fermées s’enrichissent alors que d’autres étouffent ?

La listes des démarches, formulaires, dossiers administratifs, mails, appels et autres courriers recommandés depuis des mois serait trop longue si elle devait être exhaustive. Aucune structure compétente, Conseil départemental, Conseil régional, CCI, Métropole, Préfecture, Ministère des sports… ne répond aux sollicitations. Plus encore, au-delà de leur silence, on constate que là où d’autres régions telles que le Grand Est aident leurs petites entreprises, la Région BFC est absente, et face à ce triste constat, nul ne réagit, et pendant ce temps, les gérants s’épuisent…

 

Vie de nos plus jeunes en danger, vie de nos gérants en danger, petites entreprises en danger… le tout face à des géants qui savent communiquer, et non accompagner… jusqu’où ira cette crise ?

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